dimanche 7 décembre 2014

Maltraitance économique. Les faenas... conclusion en images !

Aller à la Cèze avec les chiens -il faut faire marcher Tess, qui sinon se paralyse- chercher du bois d'allumage -celui que j'ai acheté à G. est... MOUILLE et ne prend pas ! Revenir, le couper, nettoyer la salle -à cause des chiens, surtout Tess, âgée et un peu encoprétique- cela prend du temps. Aller puiser, c'est agréable par contre, laver quelques affaires... et surtout, grosse histoire, faire partir le poêle ! Raté, tout fume, je dois tout ouvrir, heureusement il fait beau -pas trop froid-.. puis réussite au troisième coup. L'eau chaude -enfin presque!- pour me laver. Le café... Tout va bien. Téléphone. C'est "lui". Il va me faire un chèque -à ma demande- et non un mandat -je n'ai pas les codes-. Et enfin, 3 secondes de conversation me font comprendre le pot aux roses :
- As-tu contacté un autre avocat POUR LE DIVORCE ? 
- Oui!!!! c'est en bonne voie ! (air joyeux de celui qui a réussi un exploit et/ou d'un enfant qui apporte un collier de nouilles à sa maman pour la fête des mères.)
-Mais pourquoi l'autre ne te plaisait-il pas? (C'est ce qu'il m'avait dit.)
- Euh... il ne m'a pas recontacté..(Apparemment, il l'a appelé et c'est tout.)
- Et l'autre? Il est bien?
-Je verrai.. Je ne sais pas. C'est des copains qui me l'on indiqué.
- Parce que tu ne l'as ni vu ni appelé?
- Ben on est dimanche. 
- OK Bye. 






 
 





 



 
Résumé : depuis 3 semaines où il assure "s'occuper" du divorce, il a PASSE UN COUP DE FIL point. Il traîne des pieds: chaque mois de gagné est autant de gagné pour lui -pour la prestation qu'il me doit.- Évidemment. 1500 Euros donc. Ça vaut le coup de faire le hon. Et avec les travaux je ne peux pas aller à Paris.


Le dossier

http://femmesavenir.blogspot.com/2014/11/racamier-la-perversion-narcissique.html

dimanche 9 novembre 2014

Pour soldes de tout comptes.. Ce que révèle un désamour -divorce-


AVANT



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25 ANS APRÈS




"Je vais faire des travaux pour la maison"..
 



Un homme qui cependant n'est pas franchement un salaud.. L’article http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/11/au-troquet-de-momo-ou-je-recharge-mes.html

mercredi 22 octobre 2014

Pervers, la structure sociale et la cascade. Psychosociologie de la perversion

 PSYCHO SOCIOLOGIE DE LA PERVERSION : LA STRUCTURE DES GROUPES-TERREAU QUI SÉCRÈTENT LA PERVERSION. UN EXEMPLE ARCHÉTYPIQUE.

Le pervers ne se conçoit que dans un et plusieurs groupes dont au moins un dysfonctionne, ou disons fonctionne de manière perverse. Les "pervers" -au profil parfois inattendu- y grenouillent -ou le sécrètent- : intellos pointus, beaufs, ouvriers, prolétariat, il n'y a pas de prévalence sociologique de classe, caste ou cultures -sauf peut-être dans le milieu politique ou des affaires qui semblent plus achalandés pour le cas.- Le sont-ils, comme on pourrait croire et comme certains psy l'assurent, toujours ? ["Un" pervers narcissique disent-ils comme on pourrait dire un albinos ou un myope.] Le sont-ils tout le temps? avec n'importe qui? Ici j'ai pris le biais d'une monographie socio psychologique d'un groupe où on voit une cascade de pervers -pas forcément tout le temps et systématiquement- à l’œuvre. D'où la question connexe : est-on toujours le pervers de quelqu'un? [Toujours ? non, mais parfois dans ces "cascades" de série qui se rejoignent, s'éloignent, s'apparient... -dont certains cependant parviennent à arrêter le flux- on a en effet l'impression de poupées russes qui s'emboîtent, l'un entraînant l'autre.] Ici, on a un homme (1) harassé par sa femme (2) (indiscutablement perverse car les femmes aussi évidemment le sont) dont il ne sait comment se libérer (peut-être l'aime-t-il? en tout cas il en a peur... et honte de sa peur -elle l'a peu à peu coupé de tous ses amis, relations, famille-) ... un homme donc qui utilise pour se venger de celle-ci une "sœur" aînée (3), inconscient (?) des drames qu'il suscite (le résultat étant plus "réussi" qu'il n'avait pu imaginer, jusqu'au drame que peut-être il n'avait pas prévu.)



La réaction en chaîne simplifiée
Deux lignées de pervers ou dominées par un/e pervers/e se rencontrent par le biais de mariages


Si bien que Léna par exemple est entre deux feux de pervers -cas banal- : celui de Nathan -par Léa à l'origine- et d'Antonio -à l'origine-, par David et Adèle -ainsi que leur fille recrutée par sa mère contre son père.
Note liminaire : on note P pour pervers et VP pour "victime -devenue- perverse", mais nous ne savons rien du passé par exemple d'Antonio et de Léa, les deux "membres fondateurs" de la perversion de leur groupe -pour ce que l'on peut voir dans l'immédiat présent- donc pour eux le P peut aussi être un "VP".

On a donc ici deux lignées de pervers dont la "tare" se transmet aux enfants, mais pas à tous : la lignée d'Antonio, père incestueux qui a probablement violé et engrossée sa fille aînée (voir "Le syndrome de Stockholm) et qu'Adèle, sa cadette, défend bec et ongles -incriminant par la même occasion sa sœur, la victime ! voir le lien http://femmesavenir.blogspot.fr/2011/08/le-syndrome-de-s.html -le syndrome de Stockholm-). David, le mari d'Adèle, (devenu pervers par ricochet) qui fait subir à Léna, sa "soeur" sa perversion par ricochet. (Afin de se venger -ou de survivre- aux humiliations qu'Adèle lui inflige continuellement, il se sert de Léna pour se venger, sans souci que ce soit elle qui écope à sa place/).

L'autre lignée, celle de Nathan, toute différente mais qui rejoint la première en la personne de Léna (Nathan est son mari) est constituée par la mère, Léa (perverse) et ses enfants, en fait surtout Nathan, (qui lui sert à assoir sa position dans la famille de son mari -elle est pauvre et leur mariage, de convention, est considéré comme une mésalliance inacceptable) ... Nathan et qu'elle n' "aime" que pour cela... alors que les quatre autres filles -sauf l'aînée, Josée- ont -presque- échappé à la "tare". Léna est ainsi prise entre deux feux de "pervers", celui de David, son "frère" -par ricochet d'Adèle- et celui de Nathan, son mari -par ricochet de Léa-. Banal : il semble que certain/es sont la proie désignée de pervers.

Deux cas de figure se présentent alors : soit la victime réplique en devenant elle aussi perverse -cas Adèle-, soit elle parvient à se libérer sans casse, ce qu'on appelle la "résilience". Tout dépend de sa "force", -c'est à dire pour simplifier de son intelligence-, de sa situation, du soutien qu'elle peut trouver autour d'elle aussi. Dans le premier cas, la question est : comment et sur qui décide-t-elle d'exercer sa perversion? Sur l'agresseur -CE QUI PARADOXALEMENT, CONTRAIREMENT A CE QUI EST SOUVENT DIT, PEUT ARRÊTER LE CERCLE VICIEUX car le pervers s'attaque rarement à plus fort que lui et si le rapport s'inverse, il change de cap-... soit, si elle est trop anéantie, trop faible, notamment dans les milieux très défavorisés -cas Adèle-, sur une autre victime (syndrome de Stockholm) -ce qui alors est à la source d'une chaîne infinie et mortifère de perversions et de souffrances, jusqu'au suicide d'une victime en bout de chaîne, la mort ici d'Anita-. (Voir lien "le syndrome de Stockholm".)

Autre question : y a-t-il des "pervers" structurels comme les sous entendent parfois les psy? Ou tous le sont-ils devenus en raison d'un mimétisme et/ou de la nécessité de survie? Dans le cas cité, on ignore tout du passé d'Antonio, ouvrier fruste, serviable mais âpre à ses intérêts et très taiseux -il ne parle même pas français après des années dans le pays- à l'origine du drame (suicide d'Anita) et dans l'autre lignée, on sait peu de choses de celui de Léa, grande bourgeoise, qui elle, parle beaucoup mais ment tout le temps. On achoppe là sur la notion de victime-butoir, celle qui, ayant subi un ou des pervers, ne l'est pas devenue ou ne l'est devenue -car on n'y échappe pas totalement- qu'à "bon" escient, c'est à dire en ciblant les ou ses bourreaux et non leurs victimes. Victime butoir : une situation difficile mais pas impossible à surmonter. (Il faut de la force, de l'aide et de la créativité.)

CONCLUSION PROVISOIRE
ON OBSERVE ICI QUE LES PERVERS SONT DES ÊTRES FAIBLES, PITOYABLES, INCAPABLES DE SURVIVRE AU STRESS... ET/OU EN AYANT SUBI UNE TROP GRAND QUANTUM, PAR EXEMPLE TRÈS DÉFAVORISÉS PAR LEUR MILIEU, culturellement, moralement, affectivement, socialement (cas Adèle).. et les victimes-butoir, celles qui ont réussi à rompre la chaîne, sont en général fortes ou particulièrement débrouillardes... (ou mortes suicidées hélas : la sélection naturelle.)   


(1) Un peu brut de décoffrage en apparence, timide, effacé, taiseux, sans beaucoup de culture, ne lisant pas ou très peu -mais intelligent, astucieux, bricoleur de génie-.
(2) Idem, mais histrionique, (elle pose à celle qui a toujours raison -tous des hons sauf moi- sans laquelle la boîte où elle travaille comme simple secrétaire -et la terre!!- ne tourneraient pas dans le bon sens, avec une certaines candeur -mais avec lui, ça fonctionne.-
(3) Intello. Auteure.
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Discussion, un morceau d'anthologie. Soulignés, les points révélateurs de réponses-type de pervers.

Discussion entre frère et "sœur", Léna et David

Contexte (voir plus haut); Léna a tenté de joindre David au téléphone [son ? deuxième coup de fil en 10 ans] pour une urgence et dans son intérêt -pensait-elle- et a eu Adèle son épouse -il était absent- qui l'a rembarrée.. Ceci dans un contexte de violence passée (jalousie pathologique, irruption en furie chez Léna autrefois avec sa fille -un pervers souvent a besoin d'un séide : il agit par personne interposée- refus de partir etc..) Le lendemain, elle appelle David selon un code (!) plus ou moins secret (!) -une clochette qu'elle a installée à l'orée de sa terre qui jouxte celle de David, un compound, autrefois une seule propriété, séparée sommairement à la mort des grands parents.-

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Léna : Tu as eu mon appel ?
David : Je l'ai eu maintenant. (Il feint de croire -ou il croit?- qu'il s'agit de la clochette quand il est évident qu'elle parle de son appel téléphonique de la veille, comme le mot "appel" l'indique.)
L : Mais hier, au téléphone, tu l'as eu ?
D: Non. J'étais pas là. (Note, il ne précise rien. Bien sûr, il m'était pas là, Léna le sait, mais elle veut savoir pourquoi il n'est pas venu récupérer les tuyaux comme prévu et craint qu'ils ne soient volés -ils sont déposés dans la rue.)
L: Adèle ne t'a pas transmis?
D: Euh.. si, mais longtemps après. (Ambiguïté voulue sur le "longtemps".)

L : Mais quand ?
D : Je sais pas. Longtemps. C'est pour ça que je suis pas venu. (On voit ici toujours l'ambiguïté qu'il cultive à tout instant, rendant la conversation pénible, répétitive, épuisante, exaspérante à la fin ; implicitement, il veut faire porter le chapeau à Adèle pour se justifier de ne pas être venu.. D'autre part, il ne se gêne pas pour surgir chez Léna à toute heure même tardive, minuit, une heure... et il aurait pu venir afin qu'ils aillent tous les deux chercher ces tuyaux. En fait, c'est l'inverse : il est ulcéré parce que depuis peu elle a refusé qu'il arrive chez elle sans la prévenir à tout instant et à toute heure  raison pour laquelle elle a installé la clochette, exigeant qu'il "sonne" avant d' "entrer"... mais mieux, elle peut aussi l'utiliser pour l'appeler, une réciprocité des relations toute naturelle... qu'il n'accepte pas. Il veut pouvoir disposer d'elle à son gré mais de facto lui interdit l'inverse, même un simple appel téléphonique -il a peur de sa femme : le drame dont il va être question a du reste été motivé par un simple appel de Léna, le premier depuis 10? ans.- Là, elle commence à douter, à prendre conscience.. Ce qui explique ses questions insistantes ensuite.)
L : "Longtemps" ça veut dire quand?
D: Je te dis que je sais pas, je vais pas te dire une heure je veux pas mentir. (Il donne -d'une manière candide- une "raison" noble à son refus de répondre : il a oublié -depuis la veille au soir!- et ne "veut pas mentir" ! En fait, comme on va voir, il a sans doute été prévenu par Adèle tout de suite, contrairement à ce qu'il laisse entendre, mais n'est pas venu, soit par peur, [il est possible que sa fille, qu'Adèle, qui n'ose se mesurer à Léna directement, a recrutée contre elle soit présente et il a redouté un clash]... ou simplement qu'il veuille lui faire payer son inacceptable refus de sa présence à son gré -la clochette!- )
L : Et elle t'a parlé des tuyaux?
D:  Oui, je crois.. (Encore ce flou qu'affectionnent les pervers : l'oubli ! il ne sait pas... c'est "ancien"!! Il ne peut pas avoir oublié : passionné de ferraille, ces tuyaux semblaient intéressants pour lui.)
L : Bravo !! J'en ai marre de ne pouvoir te joindre alors que toi tu viens dès que ça te chantes.. Et de me faire engueuler en prime.
D (air surpris) : QUI t'engueule? (Là, il fait carrément l'imbécile, mais c'est un peu gros, à moins que ce ne soit voulu? Léna commence à bouillir.)
L : Tu te fous de moi ? QUI crois-tu, peut m'engueuler ? (Crié)
D : Ah... (air navré.) (Il feint de découvrir -et d'en être accablé- le problème qui depuis des années les hante et les détruit, la jalousie pathologique et la violence d'Adèle contre Léna qui cependant le protège ou le tente)
L : D'où ma question : pourquoi refuses-tu d'avoir un portable ce qui aurait (m'aurait, nous aurait) évité tous ces problèmes et surtout ce drame?
D : Mais c'est du passé! tu vas pas ressasser ça à l'infini. Si dans dix ans on se voit, je suis sûr que tu m'en parleras encore. (Il feint de s'attacher au "drame" qui remonte à un an et de ne pas voir que les causes -et les traces- de celui-ci demeurent intactes -Léna n'a au départ pas osé téléphoner (!) puis ne s'y est résolue que par un effort sur elle même-. Depuis, Léna ne se sent plus en sécurité chez elle. Ici, il renverse les termes de l'équation : c'est Léna qui "ressasse" -gâteuse, vindicative- et non Adèle et sa fille qui sont agresseuses.. -sans qu'il ne la défende en rien du reste-.)
L : Non, c'est du présent, ça date d'hier exactement.
D : Bon... mais tu sais bien comment elle est.. (Là aussi, il pratique, copiant en cela Adèle, la connivence vague et navrée, fautive et hypocrite pour noyer le poisson. Accablé, il parle d'elle comme d'une catastrophe naturelle contre laquelle on ne peut rien.)
L : Non je ne sais pas et je m'en fous ; mais elle est ta femme et tu vis plus ou moins avec, même si elle te traite de hon tout le temps ou pire (silence.) Je répète donc : pourquoi n'as-tu pas de portable ?
D : Mais yen a plein à l'usine qu'ont pas de portable, ya pas que moi.. yen a même un qui..
L : Ne dévie pas s'il te plaît encore une fois : il y en a peu à l'usine ou ailleurs, du moins je l'espère, que la femme traite de hon puis va faire un scandale chez leur sœur lorsqu'ils s'y réfugient -soi disant pour lui échapper- au point qu'elle est obligée d'appeler la police pour les déloger. Non?
D: (Silence.) (Le pervers pratique toujours le silence, soit avec l'air épuisé, soit arrogant, et oblige sans cesse à répéter des questions banales mais pour lui dangereuses -qui le révèlent- de sorte qu'il épuise, lui ! et qu'à la fin, il n'y a pas de réponse, et on lâche, c'est le but. Ici, Léna ne se laisse pas démonter, mais a le tort de s'énerver).
L : Donc je répète ma question : pourquoi n'as-tu pas de portable ce qui aurait évité le drame qui m'a valu de quitter ma maison pour un an? (crié)
D : TU AS VU DANS QUEL ÉTAT TU TE METS? Moi je viens et je me fais insulter; je veux qu'on me respecte ! (crié) (Cette fois, il feint -?- la colère en réponse -ou l'éprouve réellement?- afin de dévier encore du sujet essentiel : il va ainsi pouvoir partir "fâché" en la traitant -indirectement- de folle ingrate. Notons que l'énervement de Léna provient précisément de lui... et de ce qu'elle commence enfin à comprendre.)
L: MAIS TU ES PERVERS ! Je ne m'en étais jamais aperçue ! (Crié).
D: Non je suis pas pervers, jamais, je veux bien rendre service, je viens, mais pas me faire engueuler.. tu as vu comme tu me parles? (Emphatique). (Le pervers utilise souvent la théâtralité pour tirer son épingle du jeu lorsqu'il est acculé, et remplace les "faits" crus et durs par des professions de foi sur jouées totalement inverses qui ont le mérite d'énerver encore davantage sa victime. On pourrait le comparer à un exhibitionniste qui, au moment même où il expose sa quéquette, hurlerait : "voyez donc comme je suis pudique, moi, plus pudique je meurs, je ne supporte pas les gens qui s'exposent etc." Exaspérant : Notons que ce type de rapport pathologique ne peut se concevoir que dans l'intimité, à deux seulement : le pervers et la victime qu'il tente de mystifier : n'importe quel chaland qui se mettrait en tiers oblitèrerait sa manip et il ne la tente donc même pas s'il y a un public. Une des raisons peut-être pour laquelle il essaie toujours d'isoler sa victime.)
L : Tu dévies systématiquement la question comme si tu cherchais à m'énerver encore davantage. Oui, tu m'as rendu de gros services, je ne le nie pas, que pour la plupart je ne t'ai pas demandés du reste et je t'en remercie, surtout pour Tess..
D : Laisse tomber".. (Gêné.) C'est ici sa seule réplique sincère : pour David, grand costaud bricoleur de génie, pousser une comporte ou lever un bac ne présente pas de difficulté, de même que des réparations diverses qu'il effectue avec elle ou des objets qu'il a magnifiquement soudés -pour elle un énorme souci. Mais d'autre part, il refuse qu'elle demande à un ami -qu'elle paie- de le faire, comme s'il était jaloux qu'elle s'adresse à un autre, ce qui a pour effet paradoxal qu'elle se trouve parfois dans l'embarras, ne voulant plus -depuis le drame- de son aide -lorsqu'elle requiert trop de capacités-... tandis que l'ami, mal à l'aise devant l'attitude de David, refuse également de travailler pour elle.)
L : ... mais oui, tu m'as occasionné des emmerdements sans commune mesure. Et tu le sais. Pas grave, j'assume. Mais des emmerdements qui eussent été évités si tu l'avais voulu. Et là je n'assume pas. Et ça pose question.
D : Tu vas pas encore ressasser.. (Encore l'inversion des termes de l'équation : c'est de sa faute à elle qui "ressasse" et non de celles qui l'ont agressée.)
L : Le dernier épisode date d'hier et tu parles de ressasser !Je répète ma question : pourquoi n'as-tu pas de portable?
D : (Silence) (Le silence est l'arme du pervers. Tantôt on a la fausse (?) colère -pour justifier son départ-, tantôt le silence -pour susciter l'empathie ou l'angoisse- et faire lâcher l'adversaire. Le but : ne pas répondre à une question qui le dévoilerait, brouiller les pistes, rendre l'autre fou.)
L : Alors ?
D : Puisque tu le prends comme ça, je m'en vais. (L'un ne marchant pas -le silence- il use de l'autre, la colère, réelle ou feinte, plus vraisemblablement réelle mais volontairement théâtralisée.)

LA RÉVOLTE

L (Elle le suit) : Et bien moi je vais te dire pourquoi tu n'as pas de portable : parce que maintenant j'ai compris: tu en as marre d'une femme qui te méprise et te traite de hon, tu ne sais pas te défendre contre elle, d'autant plus qu'elle a recruté votre fille qui joue encore plus fort contre toi -et qui, elle, est peut-être sincère, voulant défendre sa mère- mais tu n'oses pas la quitter -pour je ne sais quelles raisons, je m'en fous- et TU TE SERS DE MOI POUR TE VENGER D'ELLE. Ces drames qu'indirectement tu suscites, au fond, te conviennent. Seulement, moi, je ne t'ai rien fait. Au contraire, je t'estime et supporte mal que l'on te maltraite, de ton propre aveu. Je suis l'idéal : une grande gueule solide pour te cacher derrière et te venger par elle interposée de ce que tu encaisses de coups. Mais c'est moi qui les prends à ta place.
D : JAMAIS. JE TE JURE. (Emphatique) (On revient à l'empathie sollicitée, au théâtralisme, aux assertions de pure forme d'autant plus surjouées que la réalité immédiate démontre exactement le contraire, attitude classique des pervers.. tel celui qui laisse à l'eau une victime qu'il a poussée se lamentant sur la berge, une bouée cachée derrière lui... "Ah, s'il pouvait, avec quelle joie il le sauverait, c'est tellement pénible d'être impuissant" etc... Exaspérant.)
L : Alors achète une recharge de portable. Je ne te croirai que lorsque tu l'auras et mis ton numéro sous ma porte. Sinon, je ne te croirai pas et continuerai à penser que je suis, contre ta femme, la tête de bélier idéale pour lui rendre tout le mal qu'elle t'a et te fait, ô oui, je suis d'une autre trempe, non? relativement connue, auteure et de plus moi je ne te méprise pas, au contraire.Tu n'as pas à bouger je fais le job. Elle ne peut rien te reprocher. Tout baigne : sur mon dos. (Crié)
D : REGARDE DANS QUEL ÉTAT TU TE METS. (Là, sous prétexte de commisération, il est odieux et aggrave encore l'"état" de Léna. Voulu ? peut-être, peut-être pas.)
L : MAIS C'EST TOI QUI M'Y CONDUIS, DANS CET ÉTAT ET CA T'ARRANGE EN RÉALITÉ !! tu es comme une femme qui a deux amants et se délecte de les voir se bagarrer en faisant semblant d'en être désolée, tirant son épingle du jeu des deux cotés à chaque bagarre. TU ES EN FAIT TRÈS CONTENT QUE JE SOIS DANS CET ÉTAT, CA T’ÉVITE D'Y ÊTRE, TOI. Je te répète : ou tu as un portable ou tu ne reviens plus.
D : Tu veux toujours avoir raison. C'est comme ça depuis toujours.. ON PEUT PAS DISCUTER AVEC TOI. (Là, il est entrain de rendre les armes mine de rien. Il utilise alors toujours les mêmes vagues formules ... involontairement comiques -"on ne peut pas discuter avec toi"- alors que c'est lui qui depuis le début l'a épuisée en bottant en touche à chaque fois pour la même et unique question, la seule, et en tentant de la culpabiliser elle, c'est à dire en faisant d'une victime -d'un couple pervers- la responsable de ce qu'elle subit.
L : En effet : tant que tu n'auras pas de portable, on ne peut pas. Marre de me faire agonir dès que je veux te voir, en le cas, pour ces foutus tuyaux..  Tu viens ici quand ça te chante, y compris à minuit, d'accord, ça ne me dérange pas ou plutôt si, trois secondes, puis ça me fait plaisir, mais moi, si je t'appelle, une fois en (?) 10 ans ? c'est le drame... au cours duquel, excuse moi du peu, tu ne m'as pas défendue. Mais quel jeu joues-tu? la lettre, je commence à croire que c'est toi qui l'a, non pas écrite, mais lue et signée. Et tu as fait porter le chapeau à ta femme seule. Ou alors tu n'as pas eu le courage de t'y opposer, ce qui revient au même: complice par passivité.*
D : Tu ressasses toujours, j'en ai marre.. (Répétant, répétant à l'infini, -une caractéristique du pervers, la répétition, comme un commercial qui veut vendre, vendre à tout prix et matraque sa cible sans relâche- il contraint l'adversaire à répéter également.. et ensuite le traite indirectement de ressasseur.)
L : Le dernier épisode date d'hier, je te le répète. Et puis, il est facile aussi d'écraser quelqu'un, de le forcer à quitter sa maison, et ensuite de lui ordonner l'oubli sous peine d'être considéré comme un radoteur rancunier médiocre. (Il part).



 * Contexte : Adèle aurait intercepté une lettre que Léna avait écrit à David (non agressive, au contraire) et y aurait répondu -en leur deux noms, avec deux signatures- par une lettre d'insultes particulièrement cruelle, extravagante, truffée de fautes et de majuscules imprévues, de surcroît totalement hors sujet par rapport à la lettre de Léna dont celle-ci était censée être une réponse. En réalité, il est clair que le but était de susciter une rupture définitive entre eux. Contexte : Léna venait de se séparer de son mari, hard ! et avait quelques soucis avec sa fille anorexique -Adèle, comme tous les pervers, attaque toujours lorsque sa victime est en position de faiblesse-. De mémoire, orthographe respectée : "Tu as jamais connu l'Amour et tu veut semer la merde partout, Personne t'Aime et t'a Jamais aimée, pas tes Parents, famille pourrie, tu supportes pas l'Amour... Nous on est une Famille Uni ou tout le Monde S'aime ou il n'y a Jamais rien, Jamais jamais rien de caché, ou tout Est Limpide comme l'Eau.." (!) [compte tenu du contexte, cela ne manquait pas de saveur]. Adèle répond que c'est lui qui l'a écrite. Impossible : le style, ampoulé, redondant, prétentieux et inculte à la fois, sordide et candide.. est celui d'une femme et d'une femme du profil d'Adèle : instruction littéraire minime, sentimentalisme visqueux, naïvetés, répétitions.... et cruel à la fois, typique du personnage,  une héroïne Harlequin couvrant -de loques transparentes- une Gun moll de Gérard de Villiers.... La question étant plutôt : "David l'a-t-il lue et signée?" à laquelle il certifie que non. A présent, Léna doute: elle pense que David a fini par se laisser convaincre de guerre lasse (Adèle peut être très insistante jusqu'à obtenir ce qu'elle veut). Mais surtout, QUI avait intérêt à envoyer cette lettre visiblement mitonnée pour générer une rupture définitive? Adèle et Adèle seule : séparer définitivement David de Léna -en un sens c'est gagné- revenait à l'isoler, le fragiliser (et peut-être évitait quelques informations que détenait Léna qui eussent un peu écorné l'image de bourgeoise impeccable qu'elle veut se donner pour la galerie et surtout pour son mari.)


Antiphrases (parler "à l'envers"), aposiopèses (laisser en suspends la fin d'une phrase évocatrice), prétérition 'parler de quelque chose en affirmant le contraire 'je ne vous dirais as que..'), ellipses (laisser un flou artistique pour que l'auditeur imagine le pire qui cependant n'est pas énoncé), insinuations (laisser entendre quelque chose de vague sans insister), le discours du pervers..

dimanche 15 juin 2014

Le mythe de Dom Juan et de Harpagyn (je laisse!!), des frères siamois?

(Sous-dossier à la fin)
Suite de l'article "la peur des femmes, les putifieurs". Dom Juan et Harpagon 




Les dents de la mère ?
LE VAGIN DENTÉ, tout s'exprime peut-être là !
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L'ARGENT, LEVIER D'ÊTRES INSÉCURES
LA SAVETIÈRE ET LE FINANCIER (!) 

Edouard Stern, un homme qui était Saccard, Harpagon, Julien Sorel et Roméo réunis 

Le cas interpelle : voilà un homme obsédé par son image et pathologiquement insécure (cruellement rejeté, peut-être pire laisse-t-on entendre à mi voix, par un père fils à papa qui par ailleurs dilapide d'avance la fortune familiale.. qu'il n'a pas encore héritée.) Un environnement anxiogène, soit. Un moyen de la "restaurer", cette image : le fric. Il circonvient ses grands parents, s'empare de la banque qui saute une génération... -son père ne le lui pardonnera pas- et plof plof la remet à flot. Comment? par une/des manip "limites" légalement mais qui susciteront autour de lui crainte et respect : un génie de l'arnaque ! Le voilà redevenu riche, et même plus que ce qu'il était avant les inconséquences de papa. Il jubile.. Il est Dieu. Mais... mais..

Certes il est "le seul homme qui ait réussi à gagner une telle fortune en si peu de temps" mais avec l'argent viennent -ou précèdent- la paranoïa et l'addiction -il devient une sorte de drogue, de passion qui envahit, dirige et détruit toute l'existence-. Un golem. Cause ou conséquence de son acquiert? Les deux: réparateur d'une situation anxiogène -mais il aurait pu opter pour un doctorat de philosophie, la littérature ou l'art contemporain- il devient lui-même anxiogène -renforceur de l'angoisse-. Il redoute que ce magot qu'il a plus ou moins piqué à d'autres (à son père, puis à des "clients") on le lui pique en retour ... logique! et de n'être aimé que pour celui-ci. Les dés à présent sont pipés -mais ils l'étaient avant, ils le sont toujours; désormais, il redoutera et méprisera ceux qui l'aiment.- Lui a-t-on répété de se méfier de ceux -et surtout celles- qui n'en veulent qu'à "ça", à ta position? Cela se fait, c'est même la base d'une bonne éducation pragmatique, surtout dans des milieux où les "ça" comptent, "fais attention aux filous".. principe, notons le, souvent inculqué par ceux ou celles-là mêmes qui se comportent ou se sont comportés comme tels ! c'est celui de l'escroc bon père de famille âpre à défendre son butin prévenant ses enfants contre de présumés "confrères" (!) -réels ou imaginaires*-. Un principe que du reste Stern a déjà appliqué, que tous appliquent plus ou moins : il se méfie, des femmes, de tous.. Mais un peu trop, ce qui va finir par lui claquer à la figure -car là aussi il faut savoir évaluer les bénéfices/risques, faire un moyen terme et la demi-mesure, il ne connaît pas.

*Ainsi celle qui s'est ouvertement mariée par intérêt sans en faire mystère répètera-t-elle à son fils de se méfier des femmes qui n'en veulent qu'à son argent, le principe se décline de plusieurs manières.

Il a donc choisi une femme plus riche que lui, seul moyen de s'assurer de son désintéressement... c'est à dire qu'en quelque sorte, c'est lui qui l'a épousée pour son argent.. ou parce qu'elle en avait davantage, la nuance est minime.. Tout va bien ? Non, car si elle est belle, aimante -un peu terne?- c'est le beau-père cette fois (et derrière lui tout un clan) qui n'apprécie pas ce gendre trop ouvertement cupide, un rapace qui, même dans un milieu où telle "image" serait plutôt considérée comme flatteuse, fait trop mauvais genre... Et dont il se méfie -à juste titre-. Arithmétique : lorsque argent et position prédominent, quelles que soient les inégalités, le clan plus-ayant se défie toujours de l'out sider aux dents -peut-être- un peu trop longues et il faut la jouer fine. Stern n'est pas vraiment un fils à papa, lui, mais, toutes proportions gardées, un self made man, un "nouveau" riche avec les qualités et les défauts de l'emploi, outrance, inélégance et ambition démesurée.. Sa tentative par femme interposée de s'inscrire dans LE milieu aristo de la grande bourgeoisie d'affaires discrète et chic se solde par un échec retentissant : le voilà viré par un beau-père qu'il n'a réussi ni à séduire ni, et c'était sans doute son but, à supplanter.. licencié comme un employé qui a déplu. Divorce en même temps, ça va avec.

Un raté ? Pas tout à fait, un raté avec son magot... qu'il va soigner et faire travailler pour se remettre du coup qui l'a cinglé.. Un magot dont il va aussi user pour séduire, là aussi, il doit se refaire.. (Mais un sou est un sou, il n'est pas question de l'écorner, il va surtout s'en servir de carte de visite, d'appât.) Cet argent, il faut aussi qu'il fasse des petits.. pas lui car cela le mettrait à mal... Ici, il est pitoyable de mésestime de lui-même car il est beau, sexy, cultivé.. tout à fait honorable avec ou sans magot. Ce flamboyant que l'on dit narcissique insupportable -et qui fait tout pour le faire croire- torturé par un pharamineux sentiment d'infériorité et d'insécurité, croyant que tous sont comme lui, insatiables et prêts à tout pour le profit s'en prévient par avance.. par sa rapacité et ses coups bas! ça tourne rond. -Et on le prétend sur doué!- (Une sexualité déviante? Maso? Une homosexualité souterraine ?)

Rageur, car, autre défaut du personnage zolien à la "Saccard" ("La curée"), il est mauvais, très mauvais perdant, surtout pour l'essence de sa vir (je laisse!) son fric... rageur donc, ayant renoncé à la respectabilité bourgeoise du clan qui l'a exclu, devenu un loup solitaire, il reprend sur sa lancée l'activité qui lui avait si bien réussi autrefois, les affaires "limites", et là, il ne craint personne, croit-il... tente une/des opérations à risques.. et, juste retour des choses, cette fois, se fait avoir en beauté : il perd 60 millions. Broutille pour qui a gagné plus d'un milliard dans la revente d'une affaire déjà vendue (!) son Oscar ? Non, il ne le supporte pas. SON FRIC! SES MILLIONS! Appel à la justice, procès.. Dans le milieu et même parmi le public, on rit, l'arroseur arrosé est une toujours une source inépuisable de réjouissances un peu cruelles et morales.

Dom Juan et la cruauté.
Il est mortifié ; ce qu'il s'est délecté de faire subir à d'autres, il ne tolère pas qu'on le lui inflige. C'est l'origine de sa dérive qui le conduira à la mort.. qu'on pourrait aussi appeler délinquance ou pire. Il va trouver de plus ratés que lui -c'est facile- et leur en faire baver. Puisqu'il a loupé plus belles cibles, il va se venger.. sur qui est à sa portée : des animaux qu'il aime depuis l'enfance torturer, des femmes, mais des inférieures, des prostituées, elles sont là pour ça.. -oui mais elles savent se défendre et avec elles, ce n'est pas toujours facile et il optera plutôt pour des paumées, plus faciles et moins chères-, des Margot amoureuses qui feront tout pour lui complaire, pour qui il sera Dieu.. et dont il va jouer comme un chat avec une souris, les tentant, leur donnant, leur reprenant, les couvrant, (non de cadeaux car il n'est pas un homme qui fait des cadeaux, même à Brossard, il n'en a jamais fait, la laissant payer elle-même ses déplacements lorsqu'il l'appelait!) mais d'éloges, puis d'insultes etc.. Inférieures il les veut, inférieures il les rend, inférieures il les agonit, c'est du reste pour cela qu'il les a choisies. "Tu es nulle, une pute, tu ne crois pas que je vais passer ma vie avec toi?" dit-il à Brossard juste après leurs ébats (!) lorsqu'elle lui rappelle sa promesse de l'épouser.. (ce qu'elle ne lui avait jamais demandé au départ.) Il les abaisse ou les conduit à s'abaisser puis leur crache son mépris à la figure et les rejette. Mais il cloisonne : il a aussi besoin d'une soupape de sécurité et... peut être même.. d'être amoureux. Et c'est Julia qui entre en scène... Julia, ex Miss URSS, jeune, belle "à en crever" -d'après sa compagne actuelle Navratilova-, ni une prostituée ni une inférieure mais une entrepreneuse russe cultivée, parlant un français impeccable, fille de colonel.. qui tient le rang : leur histoire est jolie dit-elle, croit-elle, un amour passionné, quasi conjugal.. Ceci au moment même, elle l'ignore, où il entretient cette effroyable relation d'emprise avec Brossard -à qui il a promis le mariage!- et où il partouze sado maso avec du gratin et quelques "filles" triées sur le volet. Le voilà qui a, à l'abri, sa "femme", normale, superbe, qu'il aime. 

Car Dom Juan, personnage déroutant, inquiétant... séducteur et destructeur cloisonne toujours. Ici, on a un vrai déstockage ; un kaléidoscope. Bon père, oui ; cultivé, aimant initier ses enfants à la littérature, oui ; amoureux admiratif -de Julia-, oui.. Cynique affairiste, jubilant de gagner et surtout de voir les autres perdre et souffrir, oui ; prêt à tous les coups, c'est évident; sadique pervers, envers des animaux et les faibles en général -le pire-, oui ; brillant convive etc.. il est quelqu'un à qui une SEULE vie ne suffit pas qui a besoin d'en savourer -et d'en saccager- une multitude pour exister.. Comme tous certes mais chez lui, cette "multitude" se déploie sur un grand angle, de 180 degrés.. du bourge convenu pépère à l'abjection sadique la plus immonde.. ce qui ne le dérange en rien car il est aussi un as du déni et du double jeu. Lorsqu'il aime Julia, il est -presque- l'amant éperdu d'une déesse, presque car l'unique fil directeur qui persiste dans tous les personnages qu'il est ou qu'il joue est le fric, son magot. Et là, il n'y a plus personne qui puisse rivaliser. Lorsqu'il est avec Brossard, il est le salaud qui se complaît à la chasse à courre et à la curée d'une biche -ou d'une lionne!- épuisée.. Il veut, il exige le beurre, l'argent du beurre, le cul des fermières et la ferme toute entière... Une femme douce, cultivée et aimante qui l'introduise dans LE milieu aristo confortable et serré qui est le sien ; des semi prostituées ou mieux, des paumées amoureuses vulnérables qu'il maltraite et qui se plient à tous ses caprices, si inquiétants soient-ils -il demande à l'une, à l'air particulièrement juvénile, de se déguiser en écolière pour leurs ébats- ; une "vraie" amante romantique, son égale, qui l'éblouit.. Il veut TOUT. Julia..  l'embellie? Non, ce sera peut-être le pire. Les démons -le magot- resurgissent.

Car elle se retrouve enceinte et pour lui, c'est une catastrophe. Et si elle cherchait seulement une rente? lorsqu'elle refuse d'avorter, sa cause est entendue. Fini l'amour, out la belle.. et même, il la menace -dit-elle-, certes à mi-mot*. Un "vrai" engagement, matérialisé par un enfant l'obligerait à renoncer à tous les autres personnages qu'il se plaît à endosser... y compris celui de père, mais des "siens", nés dans le cadre d'un riche mariage bourgeois traditionnel.. car ce "transgresseur" cynique est en réalité étonnamment soumis à l'ordre établi.. et surtout, à sa cassette!!.. un vrai engagement donc lui est insupportable. Lorsqu'entre en scène son démiurge, sa paranoïa explose. Exit, l'"aventurière".. qui d'ailleurs ne se formalise pas, accouche seule et ne demande -sur l'instant- rien... Lui avait-elle préparé une surprise pour l'avenir? On ne le saura hélas jamais. L'enfant meurt à quelques mois.

*"Un enfant, ce ne serait pas bon, ni pour lui ni pour toi" lui aurait-il dit. Rien de grave.. Mais après le drame, cela sonne bizarrement.

Et voilà : à présent que, depuis le procès de Brossard, Julia a découvert une toute autre facette de son amant, beau, joyeux, brillant, aimable.. devant et avec elle -sauf à la fin mais baste, des hommes qui paniquent, refusent de s'engager, c'est banal-.. elle a demandé la réouverture de l'enquête sur la mort du bébé, autrefois classée suspecte -mais le dossier avait été clos faute de preuves.- Ambiance.

Des Dom Juan, même s'ils ne figurent pas le mythe de manière aussi extrême et effroyable, il y en a pléthore.. des hommes insécures, souvent à la sexualité perturbée, lacunaire, qui avilissent les femmes et jouent d'elles comme de balles, soufflant le chaud et le froid, les mettant en rivalité et les lançant l'une contre l'autre, peut-être sincères à chaque fois -s'ils sont psychotiques-.. mais de toutes manières dans le désarroi le plus profond... les précipitant dans l'abîme pour se soulager. Celui-là l'a cher payé, retrouvé en combinaison de latex percé de quatre trous de balle... dans une luxueuse résidence où se trouvait aussi, à la cave, non pas une arme, celle qui l'a tué.. mais tout un arsenal. (!?)

Note: une autre thèse veut que Brossard, moins naïve qu'il n'y parait, l'aurait elle aussi manipulé, ce qui n'est pas tout à fait impossible. Celle qui passe pour un peu nunuche -mais il faut beaucoup d'intelligence parfois pour y parvenir!- à bout d’humiliations, s'est peut-être ressaisie et vengée .. même si elle a ensuite regretté son geste ultime. Le jeu qu'avait initié Stern avec elle, elle l'aurait retourné contre lui en professionnelle (si l'on suppose qu'elle a été plus ou moins prostituée.) C'est une partition que l'on sait jouer, dans ce milieu là aussi.. De fait, ses crises de larmes lorsqu'on lui "apprend" la mort de celui qu'elle vient de tuer sont -parait-il- dignes d'un Premier Prix de Conservatoire. A-t-elle floué tout le monde, y compris Stern, en partie? Conclu un deal avec la partie civile, la propre famille d'Édouard ! pour ne pas être trop lourdement condamnée? -car elle en savait, des choses, sur les habitudes et les partouzes de gens de bien.. et cette femme soi disant au QI très moyen les avait enregistrées! L'idée est glauque mais intéressante et presque romanesque.. Dom Juan le flamboyant, le cynique, après avoir détruit par sa défiance paranoïaque une partie de son entourage -innocent ou pas- est parfois estoqué par la seule victime dont il ne se méfiait pas.. 
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Le sous dossier "Stern" dans "Le complexe de Dom Juan"
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Edouard Stern, l'archétype de celui qui "éprouve" -en le cas, torture psychologiquement- les femmes qu'il "aime" par peur de (?) n'être aimé que pour son argent (?) l'histoire folle d'un "cadeau" promis, "retardé" puis consenti.. à condition qu'il soit retourné aussitôt..
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Un amour de Stern. Des "casseroles" en série -partout où je passe, je sème la terreur.- L'homme qui se prenait pour un raté. Pour un million de dollars.. ou 7000 Euros (!)
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Image : Stern, l'homme qui voulait être Dieu.. comme beaucoup..
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Images d'hommes qui veulent être Dieu
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En une image choc !
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L'affaire Stern, suite, la mort d'un enfant..
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Stern/Brossard. Relations sado maso.. Et pouvoir. Complexe! Plus inquiétant, les déguisements en "petites filles"
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Stern, l'obsession de l'argent. 
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Dom Juan, son rapport à l'argent, outil, levier, sadisme et réassurance d'une image obérée -cet article-
 http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/06/don-juan-son-rapport-largent.html
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Les "putifieurs"(image) : Dom Juan et Harpagon, deux mythes inexplicablement (semble-t-il) reliés. Une interrogation.
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/06/la-peur-des-femmes-de-la-croqueuse-au.html
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DOSSIER "le complexe de Dom Juan"
http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/06/quand-deux-hommes-se-battent-pour-une.html